Installer son campement de survie est une priorité qu’il ne faut pas négliger lorsqu’on souhaite survivre. Il doit être agréable à vivre et utile pour vous, que ce soit pour s’abriter des intempéries, se réchauffer au coin du feu ou simplement se reposer. Il est essentiel de bien choisir son emplacement, mais aussi d’apprendre les techniques qui vous permettront de vous établir avec confort et sécurité. Le confort est indispensable pour votre moral, surtout si la situation est vraiment dégradée et perdure. Ces connaissances sont aussi utiles si vous êtes un amateur de bivouac ou de camping sauvage.
Bien choisir l’emplacement du campement de survie
Le choix de l’emplacement de votre campement de survie dépend en partie de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Si vous êtes victime d’un accident, veillez à rester à proximité pour être facilement retrouvé (sauf s’il y a un éventuel risque). S’il fait déjà nuit ou si pour une raison ou pour une autre il vous faut trouver un abri rapidement, contentez-vous d’un abri naturel.
Si vous avez besoin d’établir un campement de survie sur la durée, il est primordial d’être à proximité de ce qui peut satisfaire vos besoins en toute autonomie : l’eau, la nourriture et le bois. Cet emplacement est véritablement stratégique. Vérifiez que vous n’êtes pas à proximité d’un nid de guêpes ou de frelons et écartez-vous des arbres morts pouvant se coucher pendant une tempête. Il y a toutefois certains emplacements où il faut éviter de s’installer dans la mesure du possible.
Les emplacements à éviter pour établir son campement de survie
Il est préférablement d’établir votre campement de survie sur un versant protégé. Éloignez-vous donc des sommets trop exposés au vent. Évitez aussi de vous installer à proximité directe d’un cours d’eau pour éviter d’être impacté par les moustiques ou une montée des eaux. L’eau des ruisseaux peut monter en un rien de temps et se transformer en torrent en régions montagneuses. Le bruit généré par l’eau peut aussi dissimuler les bruits environnants, qu’il s’agisse d’un animal ou de sauveteurs. Le lit d’anciens cours d’eau est aussi à éviter où que l’on soit. Un orage pourrait très vite vous surprendre. Enfin, écartez-vous aussi des passages qu’empruntent les animaux pour aller boire.
Quel type d’abri pour un campement de survie ?
L’abri léger
Si vous partez en randonnée et que vous souhaitez un moyen simple et rapide d’installer votre campement, le hamac est idéal. Mike Horn explique pas à pas comment installer un hamac dans cette vidéo.
Voici en bref les indications de Mike Horn pour installer son hamac :
- Tendez une cordelette entre deux arbres distants en utilisant d’un côté un nœud de chaise et de l’autre un nœud d’amarre. Cette cordelette servira à positionner le toit à l’aide d’une bâche.
- Utilisez des morceaux de bois et confectionnez des sardines pour tendre au maximum les extrémités de la bâche.
- Positionnez la bâche avec des mousquetons comme Mike Horn.
- Installez ensuite le hamac en dessous et accrochez votre sac à l’arbre.
Vous pouvez aussi faire un abri léger avec poncho imperméable. Consultez ici différents abris à réaliser avec un poncho.
Un abri durable ou semi-durable
Vous souhaitez bivouaquer plusieurs jours au même endroit ? La situation de survie dans laquelle vous vous trouvez perdure ? Il vaut mieux opter pour un abri durable qui vous offrira davantage de confort sur votre campement de survie.
S’il y a dans votre environnement des grottes ou des anfractuosités rocheuses, inutile de dépenser de l’énergie à bâtir votre propre abri. Elles sont de très bons abris naturels. Il vous suffirait de créer une barrière à l’entrée. Vérifiez toutefois la présence d’animaux et la solidité de la roche. S’il y a le moindre risque d’éboulement, il vaut mieux éviter d’y établir votre campement.
Si vous souhaitez réaliser un abri semi-durable avec du bois, des fougères séchées et des feuilles, je vous invite à visionner cette vidéo de l’Armée de Terre (dont je salue au passage les efforts de communication réalisés ces dernières années).
Pour davantage de confort sur votre campement de survie, il est possible de fabriquer une hutte en rondins. Vous pouvez trouver des exemples d’abris ou d’ameublements dans l’ouvrage Aventure et Survie – Guide pratique de l’extrême de Paul Wiseman. Je vous conseille aussi le livre de froissartage (manuel de construction scout).
Campement de survie : le feu
Pour votre confort, pour votre moral, pour purifier l’eau, mais avant tout pour que vous puissiez vivre ; le feu est absolument nécessaire sur votre campement de survie. Après avoir confectionné ou trouvé un abri, identifiez l’emplacement de votre feu.
Pensez à enlever tous les éléments inflammables dans un rayon d’un mètre autour du feu : éliminez les feuilles, les branches et mettez idéalement la terre à nu.
Faites ensuite le stock de combustible. Prélevez directement le bois sec situé sur les arbres ou branches mortes. Le bois mort qui n’est pas au contact du sol a un taux d’hydrométrie faible. Le bois déjà tombé au sol est plus humide. Vous pourrez le faire brûler une fois que votre feu aura bien démarré. Utiliser du bois vert ou humide permet de générer de la fumée pour se faire repérer ou éloigner les insectes.
N’utilisez jamais le bois de châtaignier qui est connu pour sa tendance à éclater lorsqu’il brûle, projetant des escarbilles à plusieurs mètres. En hiver, la présence de bogues au sol peut vous aider à identifier l’essence du bois. Je vous invite à sélectionner les meilleures essences de bois pour faire du feu.
Une fois que vous avez suffisamment de combustible, vous pouvez réfléchir au foyer de votre feu : directement sur le sol, enterré dans un trou pour le protéger du vent, surélevé sur une plateforme ou un empierrement.
Placez ensuite l’allume-feu. Il peut s’agir d’amadou, d’écorce de bouleau, de copeaux de bois, d’allume-feu naturels ou même des peluches de votre vêtement en coton. Il ne vous reste plus qu’à allumer le feu selon la méthode de votre choix. Avec un firesteel, un briquet ou des allumettes.
Pour encore plus de confort et de chaleur, confectionnez un réflecteur en bois ou positionnez-vous entre un rocher et le feu. La pierre réfléchira la chaleur vers vous.
Hygiène du campement de survie
Une fois bien installé sur votre camp, il est important de le garder propre afin d’éviter d’attirer les animaux ou les insectes nuisibles.
– Vous devez faire vos besoins loin du camp, en aval, et jamais à proximité d’un point d’eau.
– Ne dépecez jamais les animaux sur votre camp afin d’éviter d’attirer les animaux sauvages.
– Les déchets alimentaires doivent si possible être brûlés.
– Choisissez un point dédié au puisage de l’eau potable et faites tout le reste en aval : pour votre hygiène personnelle, pour nettoyer vos vêtements, etc. Si vous êtes plusieurs sur le camp, prévenez-les.
– Pensez évidemment à vous laver, quelle que soit votre situation. Le savon supprimant le sébum naturel qui protège la peau, évitez de l’utiliser trop souvent. Lavez-vous simplement à l’eau.
– S’il y a de la saponaire (aussi appelée herbe à savon), profitez-en. Il suffit de laisser infuser ses feuilles ou ses racines dans un litre d’eau bouillante pendant 15 minutes. Vous obtiendrez une eau mousseuse et nettoyante. Le lierre peut aussi être utilisé de la même façon, mais ses feuilles étant plus épaisses, n’hésitez pas à les faire bouillir pendant 20 minutes. Rincez toujours abondamment.
Conclusion
S’il est certes possible d’établir son campement de survie presque partout, certains critères doivent être pris en considération pour préserver sa santé et sa sécurité. Que vous souhaitiez un abri léger ou durable, choisissez son emplacement avec la plus grande attention : proche d’une source d’eau, de nourriture et idéalement de bois. Prenez les dispositions nécessaires pour faire du feu sans risques. Veillez aussi à la propreté de votre campement de survie.
Et vous, à quoi faites vous particulièrement attention concernant votre campement ? 😊