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La vipérine commune : comestible et médicinale à titre exceptionnel

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La vipérine commune est une plante méconnue faisant partie de la même famille que la bourrache : les Boraginacées. C’est une plante qu’il est intéressant d’apprendre à (re)connaître. Il s’agit certes d’une plante comestible, mais il est préférable de la consommer qu’en situation de survie exclusivement. Elle a aussi certaines propriétés médicinales, mais il vaut mieux là encore l’utiliser à titre exceptionnel, comme vous le comprendrez en lisant cet article.

Description da la vipérine commune

Noms communs : vipérine commune, serpentine, vipérine vulgaire
Nom latin : Echium vulgare L.
Famille : Boraginacées
Répartition en France : plante très commune partout en France.
Répartition dans le monde : Elle est présente partout dans le monde, sauf en Antarctique.
Milieux : la vipérine commune apprécie les lieux pierreux et secs, ainsi que les bords de chemins. Sa présence témoigne généralement d’une carence en humus.
Floraison : d’août à octobre selon les régions.
Période de cueillette : pour la consommer (à titre exceptionnel, comme vous le verrez plus loin), on peut la cueillir au stade de rosette (très jeunes feuilles) pendant l’hiver. On privilégie l’été pour cueillir ses fleurs et utiliser ses propriétés médicinales.

Comment reconnaître la vipérine commune

La vipérine commune est une plante bisannuelle. C’est-à-dire que son cycle de vie s’étale sur deux ans. Elle partage les caractères de plantes faisant partie de la famille des Boraginacées :

– Plante herbacée mesurant de 30 à 80 cm de hauteur.
– Hérissée de poils raides.
– Dotée d’une tige dressée.
– Feuilles hispides, c’est-à-dire garnies de poils longs, raides et presque piquants, de forme oblongue-lancéolée.
– Elle a des inflorescences scorpioïdes.

Il arrive de la confondre avec une autre plante à l’état de rosette en particulier. Consultez la partie dédiée aux risques de confusion pour en savoir plus.

Quoi qu’il en soit, ne consommez la plante que si vous êtes certain de son identification.

Consommer la vipérine commune : seulement en situation de survie

La vipérine commune, bien que comestible, est une plante qu’il est vivement recommandé de ne consommer qu’à titre exceptionnel seulement. Elle est en effet riche en alcaloïdes pyrrolizidiniques, très toxiques pour le foie. Raison pour laquelle je vous recommande de la consommer avec prudence. Cela ne vous empêche pas d’apprendre à la reconnaître pour vous en nourrir ou vous soigner en situation de survie.

C’est une plante consommée lorsqu’elle est très jeune, notamment en Italie et en Turquie. Les femmes enceintes et allaitantes ne doivent en aucun cas la consommer.

Propriétés médicinales de la vipérine commune

Si l’on souhaite vraiment utiliser les propriétés médicinales de cette plante, on prélève les sommités fleuries (c’est-à-dire la tige portant les fleurs) que l’on fait sécher. On les utilisait autrefois en infusion pour calmer la toux, les grippes, les bronchites, les maux de tête et la fièvre. Elles ont aussi des propriétés diurétiques, dépuratives et pectorales.

Toutefois, la prise en interne doit rester exceptionnelle, en raison de la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques. On utilisait autrefois cette plante malgré les effets secondaires souvent plus importants que les bénéfices attendus. Elle est à présent inscrite à la liste B de la pharmacopée française. Cette liste comprend 137 autres plantes et correspond je cite “aux plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état ou sous forme de préparation dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu.Source.

Consultez la partie du site consacrée aux plantes sauvages comestibles. La plupart ont des propriétés médicinales et sont moins risquées à utiliser que la vipérine commune.

Risques de confusion

On peut confondre la vipérine commune avec plusieurs autres plantes, notamment au stade de feuilles. Par exemple, la picride fausse vipérine. Elle appartient à la famille du pissenlit et produit donc du latex, contrairement à la vipérine.

Rappel – Précautions à prendre

Comme indiqué plus haut, il ne faut en aucun cas consommer la vipérine commune en grande quantité et régulièrement. Elle contient en effet des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont très toxiques pour le foie. Leur consommation doit rester exceptionnelle, par exemple en situation de survie.

Les femmes enceintes et allaitantes ne doivent absolument pas la consommer.

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Références :

-“Toxicity of pyrrolizidine alkaloids.” Nature 1968;217:723-729.
-Mattocks AR, Chemistry and Toxicology of Pyrrolizidine Alkaloids. Academic Press. Londres. 1986.
-Tela Botanica – vipérine commune. (s. d.). Consulté à l’adresse https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-23559-synthese
-Couplan F. (2019). Reconnaître facilement les plantes. Identifier, toucher, préparer, goûter. Illustrated édition. DELACHAUX, Paris, 256 p.
-Couplan F. (2017) Le régal végétal – Reconnaître et cuisiner les plantes comestibles. 2017 éd. Vol. 1. Sang de la Terre, Paris, 528 p.
-Fragnière Y., Ruch N., Kozlowski E., & Kozlowski G. (2020). Connaissances botaniques de base en un coup d’oeil. 121e‑02 éd. Ulmer, Paris, 320 p.
-Moutsie, & Ducerf G. (2021). Récolter les jeunes pousses des plantes sauvages comestibles. 3ème édition. De terran, Escalquens, 304 p.

Yvann Robinet
Yvann Robinethttps://bosquetsauvage.com
Je souhaite transmettre mes connaissances relatives aux plantes, partager mon intérêt pour l'autonomie et le développement de soi, promouvoir la connexion entre l'humanité et le monde naturel, remettre au goût du jour les mythes, les contes et les traditions anciennes. Actuellement élève de deuxième année au Collège Pratique d'Ethnobotanique (créé par François Couplan), je proposerai prochainement des activités sur le terrain dans le massif des Ardennes. Je vous en parle bientôt...

Le saviez-vous ?

L'ail des ours était utilisé par les Celtes en tant que plante purifiante. Elle était considérée comme une plante magique du fait de son odeur puissante. Portée par une femme enceinte, la plante protégeait l'enfant à venir.

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